Nous quittons Sofia et ses monuments communistes apres y avoir passe deux jours en compagnie de Veronika (merci a elle) qui s'envolera d'ici peu pour le Canada.
Les monuments Communistes...
...Et notre hote, Veronıka!
Le voyage prend maıntenant pour moi une autre forme que je connais encore tres-trop mal. L'autostop. Le plus dur dans cette tres aleatoire discipline est... de commencer. De lever son premier pouce de la journee. La sortie de Sofia ne fut pas une joie. Apres une bonne dizaine de kilometres de peripherique et d'autoroute a pieds (inutile d'essayer le stop en ville, il faut se placer dans la bonne direction au minimum), le courage, ou le desespoir, je ne sais plus trop bien, me decident donc a tenter l'aventure, ce qui me vaudra finalement un certain nombre de rencontres tres differentes, des invitations a dejeuner, ou a boire une biere, voire a aller regarder, sceptique maıs amuse, mon conducteur realiser trois sauts d'affilee a l'elastique pour la sımple et bonne raison que “my drug is adrenalin”.
Vladimir n'a pas froid aux yeux:... je ne sais pas si je pourrais!
Se retrouver seul est est parfois agreable mais on perd la possibilite de partager ses impressions lorsqu'on aborde une montee ou un passage plus delicat. Ou meme tout simplement la simple envie bavarder. Et puis il faut reconnaitre que le rayon d'action d'un homme a pieds avec un gros sac est assez limite!! L'angoisse matinale quotidienne de ne pas avancer aujourd'hui ne disparait que le soir quand on regarde enfın la carte avec satisfaction. Et le plaisir de voir les kilometres defiler a toute allure ne remplace pas le velo mais est tout de meme agreable, surtout en montee!
Des montagnes... enfin! Un terrain de jeux potentiel!?
Bref, mon objectif initial etait de m'orienter vers la cote Bulgare et de tenter d'aller vers Varna et plus au sud avant de redescendre vers la frontiere. La realite me rattrappe des la premiere journee, puisque je ne reussis pas a faire plus d'une centaine de kilometres dont une bonne quinzaine de marche. Un faux espoir aussi, le camionneur “habitait” Varna mais n'allait qu'a 3km, j'avais compris le contraire et me voyais deja a l'autre bout de la Bulgarie en une nuit...
Top camionneur!
Le destin, s'il en est un (et plutot pas que si dans mes rencontres Providentielles je dois dire), en decide donc autrement, c'est ainsi que je me retrouve a Plovdiv, en train de chercher un kebab pour nourrir mon pauvre estomac eternellement insatısfait (c'est enervant d'ailleurs, et tous les jours il en redemande le bougre!). J'entends alors “Hey lad, where're you from?” “France!” “Oh! And where'you goin'? “
Marc-Anthony, merci pour les spaghettis!
C'est ainsi que s'ouvre la porte de Marc-Anthony, Californien d'origine, cuisinier, commercial, baroudeur, Don Juan et bien d'autres choses; accompagnee d'un diner home made par ses soins et de vin Bulgare, voıla un original qui aime profiter de la vie et la prendre comme elle vient. A 23 ans il traversait les USA a moto facon Harley avec un ami et se retrouvait qq mois plus tard, rase de pres et toque bien vissee sur une tete bien faite, sous chef d'un restaurant cinq etoiles en Arizona sous les ordres d'un grand chef Francais...
Ses errances en Europe l'amenerent ensuite a atterrir en Bulgarie ou il promeut a present le vin Bulgare en parallele a de nombreux autres projets de developpement...
Un accueil formidable, simple et sans detours mais neammoins tres genereux, et ce dans une petite ville charmante et animee, a taille humaine, ou il semble qu'il fait bon vivre.
Ca c'est de la voiture, Crenom!
Apres le passage a pieds de la frontiere Turque, sous un soleil de plomb et le long d'un embouteillage de 5km de camions, la route d'Edirne (ou je retrouve Florent a midi)jusqu'a Istanbul est un echec pour l'apprenti-autostoppeur, mais le reseau de transports locaux est heureusement bien fait. Florent n'a pas eu cette chance et a pu constater que les grandes villes ne sont pas faites pour les cyclistes, du moins quand on arrive d'ailleurs, et encore moins pour les pietons!
Retrouvailles et traversee du Bosphore en bateau!
A noter tout de meme l'accueıl exceptionnel Turc dont la reputation n'est plus a faire: apres un cafe et qq thes bien sucres pris avec des journalistes rencontres par le biais d'un avocat, lui-meme rencontre dans un restaurant a midi (etc etc etc!), nous discutons de la situation geopolitique de la Turquie autour d'un burek local avec d'autres collegues journalistes qui me proposent ensuite de m'avancer en voiture... presque trop facile!