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dimanche 18 avril 2010

Vive le vent, vive le vent, vive le vent dans le nez...

La Bulgarie, ses montagnes, ses vıllages, ses cyclistes...

Le depart de Sofia est assez difficile : me voila seul (excepte Bucephale bien sur) face a l´etape quotidienne. Heureusement sortir d´une grande ville en velo est un exercice qui requiert une attention permanente et je resterais ensuite focaliser sur ma route. Il m´aura fallut quelques jours avant de m´habituer a pedaler seul. Si l´apprentissage est un peu rude, il ouvre des perspectives interessantes, etant beaucoup plus libre de mes mouvements, et beaucoup plus disponible a la rencontre des autres. Mon premier jour se passe a faire des kilometres et de la montee dans un paysage de montagnes... splendide mais epuisant pour mes petits mollets !



Un petit coin de pic nic sympa...

La suite de mon experience bulgare se resume en traversee de villages plus ou moins traditionnels, de visite de monasteres, de squat dans des eglises... la routine somme toute !


Petite promenade entre deux coups de pedale.

Deux rencontres m´ont plus particulierement permisent de briser mon voyage solitaire. La premiere est celle d´Haskovo, ou je fini par loger dans une colloc de jeunes volontaires europeens : une armenienne, un espagnol, un espagnol et une francaise. Vila de quoi echanger en langue comprehensible sur le pays et de quoi etre compris ! Leur vision de la Bulgarie est assez interessante car essentiellement base sur leur mission de volontariat aupres d´orphelins et d´enfants. Le lendemain matin, je rencontre 3 cyclistes britanniques et americain en route pour İstanbul. Je passe la journee avec eux a profiter de leur aspiration (pour une fois que je ne suis pas seul face au vent !). Voila des sexagenaires qui tiennent la forme avec plusieurs mois de velo par an en voyage (apres Sofia-Istanbul, ce sera Hambourg-Prague puis les Pyrennees pour terminer la saison au Montenegro en Novembre).

Je fini par quitter mes sympathiques compagnons avec la Bulgarie en passant par la Grece pour entrer en Turquie. La frontiere entre la Grece et la Turquie est toujours tres militarisee des deux cotes. Je crois que les opposants a l´entree de la Turquie en Europe ont la de bons allies.




Un dernier monastere Bulgare


Une dernıere eglıse



Et c'est partı pour la Turquıe !

Enfin en Turquie ! On ne s´y trompe pas : nouvel alphabet, des minarets remplacent les clochers, des petites ville de 100 000 habitants, une agriculture plus pauvre qu´en Bulgarie (ah la PAC) et des bases militaires regulieres (avec une tres forte concentration a Istanbul je dois avouer).

Retouvailles avec Pierre a Edirne, porte de la Turquie ! Apres une rapide visite de la mosquee et de la ville d´Edirne nous nous reseparons en se promettant de passer quelques jours ensemble a Istanbul, 400km plus loin. Edirne est notre premiere vılle orientale : les magasins de Kebap pullulent, la circulation se fait plus dense et plus sportive ! Ce sont egalement nos premiers vestiges de l´empire ottoman avec des mosquees, des ponts et autres fontaines typiquements ottomanes.


Fontaine aux ablutions

Pour ne pas trop changer des trois derniers jours, le vent me sera contraire jusqu´a Istanbul. Au final se sont les 400km les plus difficiles du voyage entre le vent, les camions turcs qui ne savent pas se deporter pour vous doubler et le relief irregulier.

Heureusement le legendaire accueil turc compense largment ses deboires. Pour trouver un logement rien de plus facile : arribez dans un village en velo, arretez vous sur la place centrale (quand on ne vous demande pas de vous arreter), laissez vous ınvıter pour un premier the (ou jus d´orange selon les gouts), explıquez votre requete et profıtez de la fin de l´apres midi jusqu´a ce qu´une personne vous propose d´apporter vos affaires la ou vous logerez. Pour le diner, pas de probleme, un paın, des olives et du fromages sortiront bien de quelque partpour atterrir devant vous au moment opportun. La culture de l´accueıl est ımpressionnante chez les turcs. L´invite est roi, aucuns probleme ne doivent l´importuner (il est peine perdu d´essayer de payer a votre tour un the a votre hote ou de payer un repas). Voila un peuple qui nous en remontre de beaucoup en matiere d´accueil de l´etranger et d´attention aux autres !



Le drapeau turc omnıpresent tout comme le pote Mustapha Kemal Attaturk !

L´arrivee dans Istanbul releve du veritable defi pour le cycliste ne souhaitant pas emprunter l´autoroute. Apres 20km sur une voie rapide a 100km d´Istanbul je tente une echapee vers un petit village jouxtant ladıte voie rapide. Tout cela pour me faire indiquer la voie rapide que je viens de quitter et qui differe de l´autoroute par son absence de peage et de bande d´arret d´urgence sur laquelle je pourrais rouler. Apres quelques km de fosse, je retente ma chance. Encore une fois les turcs ne comprennent pas mon desir d´esquiver la voie rapide... Au prix de nombreux tours et detours je finis par prendre des routes paralleles a la voie rapıde en recuperant cette derniere de temps a autres. C´est finalement un grand soulagement que de franchir les murailles teodosiennes... aujourd´hui bien poreuses mais qui conservent leur lustre d´antan. Je longe ensuite l´ensemble des monuments qui ont faits la gloire de cette ville : Sainte Sophie, TopKapi, la mosquee Bleue et me regalant d´avance de nos visites a venir. Les retrouvailles avec Pierre donnent lieu a une debauche de chocolat et baklava fortement apprecie avant de nous diriger vers l´Asie pour notre nuit au college franco-turc de saınt Joseph !



Retrouvailles sur un pont de bateau en route vers l'Asie




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