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vendredi 18 juin 2010

Puree, c'est vraiment Beyrouth ici!

Exit les deserts Syriens, les interrogatoires-pas-tres-pro et les femmes au voile complet, bienvenue dans un bouillon de culture franco-orientale au rythme infernal des "servis" (taxis aux itineraires imposes mais que vous payez au prix de taxi si vous ne leur demandez pas avant)!

"Le ciel est rouge... beaucoup de sang a du couler ces dernieres annees"
Tolkien, Le Seigneur des Anneaux traduit en Libanais

Tiens, ca faisait longtemps... ca va Marie? En tout cas ca nous change des mosquees...

Un appel au retour de la France??


Multiculturalisme et melange temporel, telle est la devise locale...


Beyrouth, ses ruines, ses eglises, ses grues...


Le somptueux plafond de la grande mosquee...

Arrives en plein centre mais sans indications, notre premier Libanais se fait un devoir de nous aider; carte telephonique, change et discussion avec le taxi, on est bien guides, et on se retrouve rapidement au pas de la porte de l'orphelinat du Pere Labaky, qui est vide (pour cause de de vacances) mais que nous ne tardons pas a remplir.


Ruelles typiques du downtown, et les fameux escaliers de la rue St Nicolas


Du vieux, de l'ancien, melanges de styles comme on peut...


Piege pour petits pieds Chinois. Forent ne risque absolument rien.

Solange, francaise en mission sur place (education entre autres) nous fait bon accueil et nous renseigne sur la ville et ses "highlights" comme dirait le Lonely Planet. Il est convenu d'aller l'aider le surlendemain a faire de l'aide aux devoirs a des enfants des quartiers pauvres. Mission qui, nous qui l'avons vecue une apres midi seulement, fait son admiration, car croyez moi, il faut de la patience pour aider 3 ou 4 enfants a la fois a faire du francais, de l'anglais, des maths ou de la physique-chimie!
Tu veux ma photo?

Mais les enfants le rendent bien... tant qu'il y aura des volontaires sur terre, il fera bon y vivre!


Florent, 24 ans, prof de maths physique et francais anglais, chercheur d'emploi en Frane malheureusement radie de l'ANPE, a trouve refuge a Beyrouth...


Les quartiers moins riches mais plus vivants...

Nous consacrons donc notre premiere journee a sillonner la ville, etonnes tant par l'omnipresence militaire que par les batiments encore en ruines, tout dechiquetes qu'ils sont par les balles et les obus, siegeants encore a cote de luxueux hotels flambant neufs...


Photo espionnage dissimulee en photo touriste...


Art moderne ou restes de la "belle epoque"? Admirez en tout cas les "trous " , pour l'aeration sans doute...


Beyrouth c'est aussi la corniche...

Beyrouth, tout le monde connait. "C'est Beyrouth". Mais en s'y balladant et en essayant d'imaginer la guerre civile et la vie ici a partir de 75, on realise le sens reel de l'expression couramment utilisee. Imaginez un vendeur de bananes poussant son chariot tranquillement, une kalashnikov a l'epaule, il depasse un vendeur de munitions qu'il salue, sur le trottoir. Il passe devant le magasin de chaussures et salue Ahmed, son ami de lycee. Tout d'un coup, un homme cagoulé traverse la route a quelques metres de lui, fusil en main. Une detonation. Le cagoule s'ecroule. Une deuxieme detonation. Le vendeur de bananes n'est plus. Le rideau de fer du magasin de chaussures se baisse. Le silence ne retombe pas, on entend au loin des deflagrations, sans doute dans le dowtown...


Le fameux hilton a droite...


On essaye de dissimuler les ruines en laissant pousser les arbres...

Scene quotidienne malheureusement, alors que la vie persiste dans la ville, souffrant des penuries d'eau et de nourriture. Les habitants de Beyrouth ont leurs racines. Les amis et freres s'entretuent mais se cagoulent, qui sait, on pourrait les reconnaitre au travail demain, quand ils y retourneront...
Comme dirait Olivier Bouilliez : Beyrouth, capitale de la dentelle. Pas faux!
Voici , pour les plus courageux, un recapitulatif de la mouvementee guerre civile eu Liban...
http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/region-liban

Expedition a Kfarsama, ou le Pere Labaky fait construire un village destine aux orphelins du Liban. On est sur la montagne, face a la mer en dessous de Byblos... un cadre idyllique pour un projet ambitieux; trois eglises, une maison pour les jeunes, une ferme, un amphitheatre a la Grecque (oliviers et pierre blanche) qui accueille deja des chanteurs, trop heureux de faire vibrer leurs luettes en plein air...
Et rencontre d'Archangela et Thibault qui travaillent sur le chantier depuis 2 ans. Encore au moins 6 avant la fin ! Courage les amis!

Sur le chemin du retour, nous passons visiter Byblos, berceau de l'alphabet, 200 metres sur 200 a tout casser, etonnamment petit quand on pense qu'il etait un des principaux ports perses a l'epoque.

Citadelle de Byblos


On a pas trouve la Castafiore


Petit port idyllique


Une eglise pas carree... les deux murs ne sont pas paralleles, suite a une erreur de conception initiale...

La route qui ramene a la capitale longe la cote, c'est l'occasion revee de plonger dans l'amorphitude la plus totale, bien enfonces dans les fauteils d'un bus tres "catho",


tout en regardant defiler les publicites pour les mariages a Chypre (seul le mariage religieux est possible ici) ou les cabinets de chirurgie esthetique...
Qu'on ne s'y trompe pas; le Liban est une petite Europe a l'Orientale, et chancun est libre de s'habiller ou de croire en ce qu'il veut... tant qu'il ne vient pas s'amuser a prendre les batiments dits "sensibles" en photo (on a essaye, ca ne marche pas).

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