Rechercher dans ce blog

vendredi 9 avril 2010

Suite a notre sondage, vous avez ete nombreux a pronostiquer pour "les oeufs paques en chocolat". Et bien vous aviez vu juste en effet nous n'en avons pas fini depuis de remplir nos sacs avec de ses oeufs durs multi-couleurs. Objet de debat de notre trio le mystere qui planait autour de ses oeufs etait le suivant: "Mais comment les poules font elles pour sur-pondre a Paques". Un moine orthodoxe nous en a recement revele le secret: "accumulation des oeufs de careme non consommes". Pour en revenir a nos moutons et laisser un peu de cote nos poules qui ont fort a produire en ce temps beni... Nous etions donc a Zemoun (Belgrade) pour samedi soir avec des bonnes saucisses au retour de veillee pascale et notre premiere degustation d'oeufs colores... Sestra Magdalena notre traductrice officielle de serbo croate, finit par nous reveler au fur et a mesure du temps qu'en plus de l'allemand elle parle italien, francais, que va elle encore nous sortir de sa poche... des oeufs en chocolat, bien sur. Les garcons sont tires a la chapelle, tandis que la mere superieure quand Pierre se propose a la vaisselle me fait clairement comprendre en serbo croate que c'est mon job;-) que c'est comme ca que ca se passe dans le pays...

Dimanche matin apres une petit dejeuner pascale copieux nous quittons nos petites soeurs de saint Vincent de Paul pour retrouver les petites soeurs de Jesus avec qui nous sommes heureux de partager en francais nos impressions du pays et en apprendre plus sur ce pays pour lequel elles ont elues domicile depuis le communisme. Les oeufs sont bien surs de la partie mais aussi la macedoine qu ils appelent ici "la salade francaise"!

Apres midi ensoleillee, visite en velo, a pied ou papotte autour d un the, tout pour faire un dimanche de paques radieux. Cela nous permet de decouvrir un peu la liturgie orthodoxe, bien differente de la notre avec de nombreux chants polyphonique, beaucoup de demonstrations au travers de baisements de croix et de signes de croix... et bien sur une incessante priere autour des icones !

Le soir le pere Philippe nous attend pour du coq a l ane en passant par la poule et l oie nous parler de religion, politique, histoire... Son accueil et son temps passe avec nous en reste bien sur tres agreable. Lundi de paques matinal nous retrouvons nos petites soeurs de Jesus qui nous attendent pour le petit dej' apres avoir partager la messe avec nous, nous partons avec regret de Belgrade sous le ciel gris et la pluie. Une bonne journee de vent dans le pif' nous attend...

Anne-Laure

samedi 3 avril 2010

Dobardan Hrvatska



Bonjour de Belgrade,

Vue depuis l'union des syndicats Yougoslaves

Ah, Belgrade! le Danube (plus gris que bleu), sa forteresse du Kalmedagan (etonnament tournee contre la ville et non contre les territoires autrichiens),
Kalemagan, cote Danube

sa rue bohemienne, son absence comprehensible de touristes, son architecture marquee par les bombardements ( 1945 et 1999) et par Tito,

Le neo-classicisme, mon style favori !

sa langue incomprehensible, ses noms de rue en cyrilliques, ses chiens errants, ses enfants des rues... Roger, 8 ans, mendiant professionnel

Un ancien palais royal

mais aussi Belgrade et ses bonnes soeurs de Saint Vincent de Paul accueillantes, ses petites soeurs de Jesus francaises et son cafe internet ouvert un Samedi Saint !

Parlement Serbe a ne surtout pas comparer au palais Bourbon ou au Luxembourg


Et de une voiture tunee, une!

Mais revenons a nos Croates. Nous vous avions laisses en plan a Zagreb, ville ayant malheureusement connu son heure de gloire dans les annees 20 et fautant par consequent lourdement dans son style architectural.


Le funiculaire le plus ridicule du monde (20m de denivelle), meme les parisiens n'ont pas ose (et pourtant on reconnait les c*** a ce qu'ils osent tout parait il) !

Vous avez dit separation de l'eglise et de l'Etat !?
LA cathedrale de Zagreb... deja en renovation il y a 5 ans


Roger 2, fossilise a force d'avoir attendu l'embellissement de la ville

Apres nos deux jours de repos chez les Fransiscains, nous voila repartis en direction de la Slavonie, sorte de no man's land gigantesque, inconnu de tous si ce n'est des Croates et des Serbes deplaces de cette region.
Ah, la Slavonie, ses marecages et ses puits de petrole vide ! tout un programme !

Et dire que tout cela sera bientot en Europe !

Notre premiere journee se passe a sortir de Zagreb (ah, sa zone industrielle, sa voie rapide... quelle nostalgie), puis a arrivee dans la bourgade de Popovaca (non je ne revelerais pas le mauvais jeux de mots de Pierre reste tres jeune dans son esprit).
Encore une fois nous devons etre bluffe par l'accueil recu ! Le pretre absent de son eglise, nous demandons a trois jeunes footballeurs qui nous conduisent tout naturellement a la cure. De fil en aiguille nous voici dasnune salle paroissiale avec la prof de cathe (Marina, 26 ans) et trois de ses eleves a attendre un coup de fil du pere pour notre hebergement.

Notre comite d'accueil a Popovaca

Face a l'impossibilite de loger a la cure le pere d'un des jeunes present nous offre une chambre d'hotes. Le lendemain impossible de decoller rapidement tant il nous faut discuter avec Marina au court d'un long petit dej.Notre traversee de la Slavonie nous revele ensuite les traces du conflit serbo-croate. Villages avec maisons detruites, impacts de balles, traces d'obus dans les fenetres... le trio reste bien silencieux face a ce qu'il n'a jamais connu. Voila de quoi calmer un ours...

Mais ou etait le terroriste croate ?

Cependant des traces d'espoir renaissent avec ces maisons reconstruites grace a l'aide europeenne ou americaine, les familles ont refaits leur apparition dans ces lieux desoles. Cote mecanique, la traversee de la Slavonie sonne le glas des probleme de rayons de Pierre, ce dernier decidant de changer sa roue entierement... un souci de moins en plus !
Voila qui nous avance bien dans notre recherche d'itineraire !

Pour notre derniere soiree croate, nous essuyons plusieurs refus dans plusieurs villages. Au final nous nous posons devant la cure pour faire cuire notre diner. Petit a petit nous voila entoure de l'ensemble des gamins du village. Il s'ensuit une soiree tres amusante passee entre foot, dessins et tentatives de discussions (la langue croate etant la seule comprise).

Ivan, Stefanou et Pierre pour une seance de dessin

Stefanou (le haut est tordu par le cahier)
Le lendemain matin, Ivan, un de nos amis, nous attend au reveil pour nous aider a plier bagages et nous souhaiter au revoir !
A la frontiere de sortie de Croatie, nous disons au-revoir a notre derniere terre catholique pour entrer en territoire orthodoxe.

Notre premiere image de Serbie n'est pas des plus flatteuse : une decharge a ciel ouvert fumante ou des ombres fouillent ce qui peut etre recyclable.

Grand jeu : combien de pauvres pour une seule decharge ?


Partout dans les champs environnants s'etalent des sacs poubelles et autres bouteilles de plastiques. Notre premiere ville n'est pas pour rehausser l'image du pays: une evidente pauvrete, des batiments gris et delabres, une salete omnipresente

Si seulement elles pouvaient apporter le developpement avec les enfants !

Cependant, notre premiere rencontre avec un serbe est fort sympathique. Il parle remarquablement bien francais (heritage de ses annees passees a Sochaux sans doute) et son fils joue dans le club de foot de Grenoble (malheureusement pas de fan de foot parmi nous). Rapidement il nous parle du conflit serbo-croate, cote serbe bien sur (avec un conflit remontant aux Oustachis pour se justifier). Nous nous faisons tout petit face a cet homme deplace de chez lui bien qu'appartenant aux "mechants". Sa rencontre reste emblematique de celle que nous ferons jusqu'a present en Serbie : une population au passe recent lourd auquel nous ne comprenons rien. Lors de notre arrivee a notre etape, le pere nous accueillant aura en 5 minutes le temps de nous dire sa fierte d'etre Croate et son dedain pour les serbes. Le soir, un jeune de la paroisse resume cette schizophrenie : de mere bosniaque et de pere croate, sa copine est serbe et pourtant il nous parle de son passe nazi anti-serbe, de son oncle colonel croate inculpe pour crime de guerres et de son tres fort nationalisme... !!! Nous, nous restons neutres. :-)

Nous voici a Belgrade pour les fetes de Paques, chez des soeurs de Saint Vincent de Paul. La rencontre avec des petites soeurs de jesus Francaises nous per;et d'apprehender un autre aspect de l'histoire serbe, celui du communisme pendant lequel elles ont eu l'occasion de vivre leur foi dans des conditions particulieres...

Mais tout cela releve des prochaines aventures de notre trio.
A bientot
Florent

samedi 27 mars 2010

Slovenia, direction Zaghreb

Bonjour!

Que raconter aujourd'hui?
Hmm, si on passait directement a Jerusalem?Allez, on va quand meme faire un petit tour par la Slovenie, un joli pays qui nous a bien estomaques, c'est le cas de le dire!Bye Bye Italy... la carte peut servir de parapluie!

On nous avait dit 'Bon Vent' au depart, et quelques cyniques s'etaient empresses de rajouter 'mais pas dans le nez'... ils avaient vu juste. C'est bien Mr VENT qui nous a accueillis, et conjointement avec Mr DENIVELLE ils ont bien ri en nous voyant pedaler durement... Nous on riait jaune, surtout Florent qui n'etait pas encore totalement apte a digerer la nourriture Slovene.
Ceci dit son adaptation fut rapide. La mienne, moins.Ah oui, a savoir... Les vaches locales sont un peu... Cubiques! Picasso, etais-tu Slovene?


Le vent souffle, sur la Slovenie et nos becanes
Je suis loin, de ma femme mon fils et mon domaine
...
Excusez cet interlude, la chanson francaise me manque comme vous! (c'etait un remake Slovene de Manau - La tribu de Dana, mon tube de gosse)

Nous logeons donc chez l'habitant qui, habilement, a d'abord cede un morceau d'herbe pour la tente, histoire de laisser a la maitresse de maison le temps de verifier que nous avions 'de bonnes tetes' (de vainqueurs ouais), avant de nous laisser se blottir sur le tapis du salon, non loin de la douche et de la cuisine...
Heureuse aubaine, car apres Flo, mon tour est venu pendant la nuit. Satane fromage Slovene? Je n'en sais rien. Toujours est-il que le lendemain j'avais gagne une tisane tres amere, la medecine chinoise locale sans aucun doute.

Sinon la Slovenie est tres rurale et tres jolie. De belles granges, des champs tres bien tenus, les gens sont agreables sur la route... les fermiers vous tirent meme dans les montees avec le tracteur en rigolant, si tant est que vous pedaliez assez vite pour rattraper leur sourire farceur! (Veridique! Bon, ok, c'est la deuxieme fois que nous sommes motorises... et comme le dit le proverbe, a quand la troisieme?). Si ma mere me voyait... Desole, il fut difficile avec une main sur le guidon et l'autre sur la benne du tracteur de prendre une photo... je vous ferai un dessin!

Autre petit moment sympa, la descente de 2km de piste apres la pluie... admirez le nouveau style Slovene de la collection printemps de chez Florent...

Nous evitons Ljubjlana par le sud et nous dirigeons vers Zaghreb. Une pause dejeuner reparation et nous rencontrons deux Cedrics, deux francais qui voyagent egalement a velo. L'un fait un tour du monde a velo sur deux ans, contre le cancer; l'autre un voyage direction la Chine et le triangle d'or... Echanges interessants. On est des petits joueurs: Cedric No 1 a un velo de... 60kg!
Bon forcement, deux ans sur la becane, il peut se permettre d'avoir qq calecons en rab en cas de coup dur!

Pause dejeuner et rencontre de Cedric No 1

Nous poussons donc jusqu'a Zaghreb, et c'est encore l'accueil Franciscain qui nous assure le toit et le couvert. La Croatie parait moins rurale, mais vous saurez cela... lors de prochaines aventures!
Aujourd'hui, visite de la ville et temps perso, une journee de repos bien meritee, tant pour nos corps que nos esprits!
On poursuivra les epopees de Bucephale plus tard... pas eu le courage de le prendre en photo avant, pedaler c'etait deja bien!

mardi 23 mars 2010

Italie, que bella, et que bona la pasta!

Bonjour chers amis!
Il est presque une heure du matin et je vous rédige ce petit billet avant notre entrée en Slovénie. Florent est malade ce soir, donc j’ai - enfin!!! - les pleins pouvoirs.

Mais commencons par le commencement.
Impossible de passer par Vérone sans louer l’accueil Franciscain qui, bien au-delà d’une simple aide matérielle pour le couchage et les repas, était une expérience très riche spirituellement et en échanges amicaux et fraternels.

Frere Aldo a gauche et Carlo a droite

Nous ne citerons qu’à titre d’exemples les cours d’aquarelle de frère Carlo ou la soirée foot passée avec une bonne dizaine des étudiants Franciscains de Vérone, tout ceci au rythme des prieres quotidiennes.


La visite de la ville est rapide mais belle, il fait bon vivre a Vérone.
Les adieux le lendemain sont l’occasion bien sur d’échanger adresses et autres blogs… sans oublier l’invitation conventionnelle… dans la maison parentale a Grenoble!

De Vérone à Padoue

Le temps d’une halte dans le petit bourg medieval de Soave, nous passons l’apres midi a pédaler en direction de Padoue.

Débats philosophiques de caniveau cassent la mélodie harmonieuse des camions et voitures qui n’ont de cesse de nous doubler. Sujet du jour: l’égalité rend elle libre?
C’est par monts et par Vo que nous visitons cette region d’Italie aux consonances Corses: Bastia, Bonifacio… on s’y croirait presque si deux zigotos ne faisaient pas les imbeciles a vélo, au peril de leur vie… mais que voulez-vous, on ne se refait pas!
Notre spécialité était de lire ou de se brosser les dents en pédalant, mais depuis ce jour nous sommes passé au Next Level: rouler couché sur le ventre, boire a deux… reste l’étape difficile de l'aquarelle en roulant.

Arrivés a Padoue, après de multiples échecs pour trouver un lieu de couchage, ces sont encore les Franciscains qui sauvent les pèlerins transis en leur offrant carrément l’auberge de jeunesse. Rassurez vous, on était hyper genés, mais il ne pouvait nous loger sur la propriété de la basilique de St Antoine, propriété papale et donc soumise au droit canon.


La Basilique
Frere Giovoanni nous offre le lendemain matin une visite assez originale de la basilique. Cet étonnant frère d’origine Roumaine est poliglotte et tres speed, nous passons avec lui un excellent moment et le remercions d’une petite aquarelle.



Don Giovanni devant la basilique
Autre visite exceptionnelle: la petite chapelle du baptistere, un must a voir, une vraie bande dessinée datant du 13eme si je ne dis pas de bêtises…

De Padoue a Venise

Objectif Venise. Ambitieux, certes, mais nous avons grace a frère Giovanni un contact a Mestre ou nous obtenons une sale pour dormer au chaud. Apres une soiree a établir le battle plan de “Venise en une journée”, Il ne nous reste plus qu’a pedaler vers notre promise pour y passer la journée.

La célèbre horloge a 24h



Les rues acqueuses de Venise
Compliqué, Venise a vélo. Le petit cycliste vous propose le menu du jour: - depot des sacoches dans une consigne a pres avoir pris soin de les rassembler dans des grands sacs poubelles, a 4euros le baggage autant regrouper!- Apres cadenassage des vélos, visite de Venise a pied selon un programme très serré en function des horaires d’ouverture des different lieux (merci Maman pour le guide de Venise!)- Pause a midi dans un jardin de ville pour pique niquer- Pour le dessert, repérage des potentiels squats possible pour cette nuit… Difficile car il faudrait se trimballer les cacoches a la main. En plus il fait froid, et humide!- Visites a en avoir mal aux pieds en fin de journée: palais des ducs, basilique (fermee), place st Marc, mais aussi les moins classiques dont le ghetto et bien sur les ballades sur les quais…
Bucy se fait plaisir
Apres “Where is Charlie”, nous vous proposons un nouveau jeu: Where is Bucéphale?
Dans les photos suivantes, cherchez Bucy et le primer qui trouve lq réponse gagnera… une carte postale!
Il y a plusieurs niveaux de difficulté bien sur… saurez-vous relever le défi?








Après une longue journée, nous décidons finalement de planter la tente en s’éloignant de Venise.
C’est la pluie qui sera notre compagne le lendemain matin.

Latisana
Dure journée sous la pluie…Mais ce soir l’accueil Italien nous réserve une bien belle surprise.
A Latisana, Don Oscar, jeune pretre aux idées assez droites, je dois dire (double sens), va nous chérir comme seule nos mères sauraient le faire!

Il commence par nous loger dans une sale paroissiale chauffée qui fera très bien l’affaire, d’autant qu’il y a la place de faire sécher la tente.
Une douche chaude chez une de ses paroissiennes et un bon gouter plus tard, Oscar nous emmene faire une indigestion a l’Italienne chez des amis d’une paroisse voisine.
Don Oscar est toujours bien habillé, classe Italienne oblige.
Nous vivons 24 de sa vie, a rentrer dans tous les magasins de mode pour saluer les paroissiens, a se faire entretenir en cafés et autres grillades dans des restaurants et bars… une chose est sure, en Italie les pretres ne meurent pas de faim!

Ce soir nous crechons a Gorizia avant de passer en Slovénie demain.
Florent a rendu a la terre ce qu’elle lui avait donné comme nourriture, trop de vin hier sans doute. Il faut dire qu’il n’y pouvait rien le pauvre: assis entre deux solides buveurs, son verre s’est vu remplir sitot que le dernier centimetre de liquide etait entamé, et ceci deux heures durant. Les grillades de ce midi n’ont sans doute pas aidé! Espérons que demain verra un Florent ayant retrouvé des joues rouges sous son bronzage de BG…